Manifesto : L’IA générative et la création graphique
Nous utilisons l’IA générative dans nos créations graphiques, mais une direction artistique et éthique stricte est indispensable.
L’introduction de « l’intelligence artificielle » générative a provoqué un raz-de-marée d’interrogations. Chez Beyond, nous avons choisi de ne pas ignorer cette évolution technologique, mais de l’aborder avec une réflexion éthique et une approche mesurée. Car si l’IA peut être un outil, elle n’est en aucun cas une baguette magique qui efface le travail du créateur. Bien au contraire, elle exige une direction et une intention humaine pour produire quelque chose qui ait du sens.
L’IA générative est un outil de création graphique, ce n’est pas un artiste
L’IA est un outil parmi d’autres, ni plus ni moins. Chez Beyond, nous utilisons l’IA générative pour explorer des pistes, tester des idées ou gagner du temps sur des tâches répétitives. Mais l’âme d’un visuel, sa direction artistique et sa signification, tout cela reste entre les mains de nos créateurs. L’IA ne fait que répondre aux consignes qu’on lui donne. Et si ces consignes manquent de clarté ou de vision, le résultat s’en ressentira.
Il est important de rappeler qu’une création purement issue d’une IA est souvent sans vie et d’un design très quelconque. Les nuances, les imperfections, les émotions qu’un graphiste injecte dans son travail ne peuvent être simulées par un algorithme, en tous cas pas dans l’état actuel. Les résultats issus d’une IA sont aussi très figés. Ils comportent ainsi des couleurs, un point de vue ou encore une lumière propre à ce type de contenu ce qui ne correspond pas à notre propre direction artistique. Ces résultats comportent aussi des défauts. Les résultats d’une IA sont donc systématiquement retravaillés par nos soins et, lorsqu’ils sont utilisés, ne composent qu’une partie du visuel dans son ensemble. En résumé : l’IA peut inspirer, assister, suggérer mais elle ne doit pas remplacer la vision et le talent d’un créateur.
L’éthique et l’IA générative dans la création graphique
Un autre point crucial – et où nous ne transigeons pas – concerne les droits d’auteurs. Les IA génératives, dans leur état actuel encore une fois, s’entraînent sur des œuvres existantes, parfois sans le consentement des artistes. Cette réalité pose une question fondamentale : peut-on construire l’avenir de la création graphique sur des bases qui bafouent le travail d’autrui ? Chez Beyond, nous répondons fermement par la négative.
Nous estimons que l’éthique ne doit pas être une simple posture, mais une ligne directrice. Cela signifie que chaque projet utilisant l’IA fait l’objet d’une analyse approfondie. Nous nous assurons que les données employées respectent les droits des créateurs et que les résultats générés ne sont pas de simples copies d’œuvres protégées. Ce respect des droits d’auteur est pour nous une question de principe autant que de légalité.
Par ailleurs, nous croyons que l’éthique va au-delà de la conformité légale. Elle inclut également une responsabilité envers nos clients, nos pairs et la communauté artistique. En informant nos clients sur les outils que nous utilisons et en leur offrant une transparence totale sur le processus, nous renforçons la confiance mutuelle et nous promouvons une approche collaborative que nous souhaitons respectueuse. Nous utilisons l’IA qu’à partir du moment où l’on estime qu’elle peut apporter quelque chose et qu’il s’agit du choix le plus adapté. Cela implique une vigilance constante et une volonté de transparence : chaque client qui collabore avec Beyond est informé des outils que nous utilisons et de leur impact sur le processus créatif.
Enfin, nous restons attentifs aux débats, aux évolutions législatives et aux nouvelles pratiques dans le domaine de l’IA, pour constamment adapter notre approche et continuer à agir en conscience. Le travail d’EGAIR, fait partie des nombreuses initiatives pour réguler ces nouveaux outils. Une législation est nécessaire pour son utilisation actuelle, mais aussi tout le potentiel futur que nous pouvons esquisser ou non. En France, une proposition de loi visant à identifier les images générées par IA publiées sur les réseaux sociaux a été déposée le 3 décembre 2024.
L’impact de l’IA générative sur l’environnement
Cette nouvelle technologie pose aussi des interrogations en matière d’environnement. Elle est énergivore. Nous nous limitons donc dans son utilisation : tous nos projets n’en n’ont pas besoin. C’est d’ailleurs un principe que l’on applique pour l’ensemble de nos outils et pratiques professionnels.
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